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Pauvre folle
Livre numérique
Edité par Seuil - 2023
Détail :
Dans toutes les histoires d’amour se rejouent les blessures de l’enfance : on guérit ou on creuse ses plaies. Pour comprendre la nature de sa relation avec Guillaume, Clotilde Mélisse observe les souvenirs qu’elle sort de sa tête, le temps d’un voyage en train direction Heidelberg. Tandis que par la fenêtre défilent des paysages de fin du monde, Clotilde revient sur les événements saillants de son existence. La découverte de la poésie dans la bibliothèque maternelle, le féminicide parental, l’adolescence et ses pulsions suicidaires, le diagnostic posé sur sa bipolarité. Sa rencontre, dix ans plus tôt, avec Guillaume, leur lien épistolaire qui tenait de l’addiction, l’implosion de leur idylle au contact du réel. Car Guillaume est revenu, et depuis dix-sept mois Clotilde perd la raison. Elle qui s’épanouissait au creux de son célibat voit son cœur et son âme ravagés par la résurgence de cet amour impossible. La décennie passée ne change en rien la donne : Guillaume est toujours gay, et qui plus est en couple. Aussi Clotilde espère, au gré des arrêts de gare, trouver une solution d’ici le terminus.
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Avis des lecteurs
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Intéressant mais éprouvant
Sacrée traversée que ce roman d’autofiction, le temps d’un voyage en train vers Heidelberg en Allemagne, qui inspecte avec amertume et drôlerie aussi un amour impossible. Cela fait longtemps que je tourne autour de l’œuvre de Chloé Delaume, entre attraction et répulsion, sans oser m’y jeter. Mais là, le titre a eu raison de moi, comme les nombreuses trouvailles et métaphores assez originales qu’elle sait délayer (en bonne sorcière des temps contemporains) dans sa fine analyse des relations femme/homme et d’un parcours de vie étonnant. Elle y conte l’éveil de la poésie dans la bibliothèque de sa mère, le féminicide parental dont elle a été témoin, ses pulsions suicidaires à l’adolescence et le diagnostic sur sa bipolarité. Delaume est son propre cobaye pour un travail de dissection de l’amour sous emprise. Intéressant mais éprouvant.
Carole Parisot - Le 03 novembre 2023 à 06:54